La gestion des déchets est devenue un enjeu social et politique crucial, dans notre monde où le respect de l’environnement a remporté l’adhésion de tous. S’il est plus simple de penser le recyclage des déchets verts, que faire des déchets qu’on ne sait pas encore revaloriser ?
Le centre de stockage prend en charge l’ensemble des déchets qui, à l’heure actuelle, ne peuvent pas encore être transformés en énergie ou en matière. Il est donc un maillon essentiel de la chaine de gestion des déchets.
Les centres de stockage de déchets non dangereux gèrent principalement le résidu des ordures ménagères non transformables, ainsi que les déchets inertes et minéraux. En 2014, on comptait 221 centres, contre près de 400 en 2000. Entre 2014 et 2010, la quantité traitée par ces mêmes centres a diminué de 8% sous l’effet de la montée en puissance du recyclage.
Les centres de stockage restent néanmoins des partenaires essentiels pour les collectivités territoriales. Celles-ci peuvent se débarrasser des déchets à un moindre coût et en gardant toute confiance dans l’impact écologique de ce stockage.
Ils sont aussi les partenaires nécessaires des entreprises des BTP qui y laissent leurs déchets inertes et minéraux (brique, parpaings, béton armé, tuiles, etc). Ces déchets ne sont pas biodégradables, ne brûlent pas et n’ont aucune interaction avec leur environnement. Les éléments valorisables et réutilisables sont triés. Les autres partent dans les centres de stockage ultimes. Le traitement des matériaux inertes et le traitement de déchets minéraux se font principalement par enfouissement.
En tant qu’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), ces centres sont strictement réglementés. Leur implantation doit se faire sur des sites favorables, afin d’éviter toute pollution des eaux souterraines, du sol ou de l’air. Le centre est par ailleurs tenu de disposer de barrières de sécurité prémunissant l’environnement de toute pollution.
La phase de post-exploitation entraine à son tour un suivi d’un délai de 30 années minimum. La fin de cette phase n’intervient qu’après la validation de l’État qui vérifie l’impact du site sur l’air et sur les eaux.
Depuis 2010, la société Gurdebeke gère un centre de stockage des déchets non dangereux de classe 2 à Hardivillers dans l’Oise, entre Beauvais et Amiens. Ce centre est spécialisé dans le traitement des déchets inertes et minéraux. Il peut recevoir jusqu’à 16 000 tonnes de déchets par an.
Le centre d’Hardivillers s’inscrit dans une stratégie d’ensemble. Si celui-ci est un centre de stockage ultime, les déchets valorisables sont effectivement triés dans un autre centre géré par l’entreprise Gurdebeke et situé à Saint-Just-en-Chaussée, à 20 km d’Hardivillers.
Cet ensemble permet donc aux entreprises des environs de gérer leurs déchets à un moindre coût, sans difficulté, et sans être tentées de s’en débarrasser de manière moins conventionnelle.
Le respect de l’environnement passe aussi par cette gestion collective de ce type de déchets.