Le secteur du bâtiment produit une part importante (19 %) des déchets du BTP. Cela représente environ 46 millions de tonnes par an de terre, gravats, parpaings, briques, tuiles, pierre, ciment, béton et plâtre. Parallèlement, le secteur est un consommateur important de ressources non renouvelables (notamment le sable) ou très énergivores (par exemple la fabrication du ciment). Il convient donc de valoriser ces déchets dans l’objectif d’une réduction de la consommation et d’une réduction notable du volume de déchets ultimes.
Que sont les déchets de la construction ?
Il s’agit principalement de résidus des matériaux structurels (murs et charpentes), peintures et recouvrements, ainsi que les bois, les huisseries, les métaux… Issus de la démolition (60 à 80 %), de la réhabilitation, de la construction neuve, ils sont :
Les directives européennes de 2008 ont, en France, entrainé et inspiré la loi de 2015 sur la transition énergétique. La gestion des rebus et notamment leur valorisation y sont identifiées comme des enjeux majeurs à prendre en compte dans le cadre d’un développement durable.
Les contraintes légales de gestion des déchets
Le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre ont l’obligation de gérer l’ensemble des déchets qui y sont produits. À ce niveau initial, il s’agit de réduire l’impact environnementale du chantier. Le travail du responsable de la construction consiste à s’assurer du tri, collecte, stockage, réduction de volume, transport, valorisation et éventuellement traitement des résidus.
La loi anti-gaspillage et économie circulaire (AGEC) de 2020 fait évoluer les pratiques du BTP en général et leur traçage. Depuis juillet 2021, la mention » déchets » dans les devis (quantité présumée, modalités de gestion, lieu de dépôt et coûts estimés) et l’usage et la conservation des bordereaux de dépôt (en déchetterie ou lieux de reprise) sont devenus obligatoires.
Comment valoriser ?
La valorisation s’inscrit naturellement dans l’économie circulaire. Le principe de celle-ci est un cercle vertueux de « création-usage-fin de vie-recyclage/recréation-usage, etc. » Le cercle doit être le plus fermé possible afin que le minimum d’éléments exogènes y pénètre (car générant des coûts) et qu’un minimum de ses constituants en sorte. Ceux-ci continuent à servir le plus longtemps possible au travers de leur recyclage (générant directement ou indirectement des économies).
En pratique, la valorisation permet de redonner de l’utilité et de la valeur au déchet, en le transformant en un nouveau matériau ou un nouveau produit de qualité équivalente ou supérieure. Par exemple, les déchets inertes du bâtiment sont souvent réemployés en sous-couche de routes ou en remblaiement après avoir étés réduits en graviers et gravillons.
L’état actuel de la valorisation
Les résidus inertes de la construction sont actuellement valorisés à hauteur deux tiers de leur production par les chantiers. Il s’agit principalement du béton et des gravats. Le verre, à priori, se prête aisément à la valorisation par recyclage (refonte). Malheureusement, il subit souvent des contaminations par contact avec d’autres produits, ce qui limite son traitement.
Le reste des déchets inertes se retrouvent dans des décharges et surtout dans des centres de stockage spécialisés. Ce sont, comptabilisés en millions de tonnes par an, ce que l’on appelle les » déchets ultimes », que nous sommes actuellement incapables de traiter.
Gurdebeke est une entreprise familiale créée en 1972 et dont le siège est localisé à Noyon. Spécialisée dans le secteur de la collecte, du traitement et du recyclage des déchets, l’entreprise propose ses services aux particuliers, aux entreprises ainsi qu’aux collectivités. L’entreprise compte aujourd’hui 7 sites certifiés ISO 14001 et possède un effectif de 120 salariés. La société prend en charge plusieurs types de déchets comme le bois, les déchets industriels banals ou encore les pneumatiques.