Ces déchets représentent actuellement près d’un tiers en moyenne du contenu de la poubelle des Français. L’article L.541-1-1 du code de l’environnement les définit comme les déchets biodégradables non-dangereux, issus de jardin, de parc, de l’alimentation, de la vente en détail ou des usines de transformation alimentaire. Une bonne partie de ces déchets peut être évitée, notamment en luttant contre le gaspillage alimentaire. Les autres doivent être valorisés par le tri, ce qui permettra de faire du recyclage compost ou de s’en servir pour l’épandage.
Les biodéchets regroupent deux types de déchets :
Se dit pour les déchets issus de l’entretien des espaces verts : tonte de pelouse, feuilles mortes, déchets issus de l’élagage, de la taille de haie ou de l’abattage d’arbres.
Aussi appelés déchets de cuisine et de table, ils représentent la grande majorité des biodéchets. Ils sont produits par les professionnels de la restauration, les ménages, traiteurs, magasins de vente au détail et des établissements produisant ou transformant des denrées alimentaires. Ce sont généralement les restes de repas ou les produits périmés non-consommé qui se retrouvent dans cette catégorie.
La séparation des déchets biodégradables des autres déchets est une pratique simple mais essentielle pour lutter contre la pollution et la dégradation de l’environnement. En effet, les déchets organiques tels que les déchets alimentaires, les déchets de jardinage et les feuilles mortes sont biodégradables.
Les déchets biodégradables présentent l’avantage d’être facile à recycler, notamment par le compostage ou la méthanisation, ce qui permet de faire revenir au sol les matières organiques ou de les valoriser pour des besoins agronomiques. Actuellement, les sols ont tendance à s’appauvrir, il est donc essentiel que tous les déchets organiques soient triés et utilisés pour combler les manques en nutriments.
C’est pour cela que plusieurs lois anti-gaspillage ont été mises et sont en train d’être mises en place depuis plus de dix ans. Ainsi, depuis, 2012, les personnes produisant plus de 120 tonnes de déchets biodégradables et 1500 litres d’huile par an sont obligées de les trier et de les valoriser. En 2016, le seuil est passé à 10 tonnes de déchets et 60 litres d’huile pour les professionnels.
Depuis la loi du 10 février 2020, les obligations de tri doivent se généraliser progressivement à tous les professionnels. Il est important de noter qu’à compté du 1er janvier 2024, l’obligation de tri devra s’appliquer à tous les professionnels et ce, quelle que soit la quantité de déchets produits.
De même, la loi prévoit qu’à partir de 2024, tous les particuliers aient à leur disposition une solution de tri à la source pratique et efficace. De plus, depuis 2022, les professionnels sont obligés de donner les invendus plutôt que de les détruire.
De nombreuses collectivités pratiquent déjà le tri à la source et une collecte séparée de ce type de déchets, en préparation de l’obligation de 2024. Chez nombre de nos voisins européens, la valorisation organique s’est développée et a connu un développement très important en moins de dix ans.
On peut donc espérer atteindre l’objectif d’une généralisation du tri des déchets en 2024 sans trop de difficultés, ce qui constituera un pas en avant majeur dans la lutte contre la dégradation de l’environnement.