Les plastiques sont apparus au cours du 20ème siècle, sous forme tout d’abord de caoutchouc vulcanisé pour les pneumatiques, de bakélite, pour occuper une place toujours croissante après l’explosion de la plasturgie après la 2ème guerre mondiale. Les plastiques artificiels sont presque tous issus de la pétrochimie basée sur le pétrole, ressource épuisable, et la question du recyclage déchets plastiques se pose naturellement de nos jours.
En chiffres : on parle de bientôt 10 milliards de tonnes de plastiques produites dans le monde, dont à peine 20% sont recyclées ou incinérées. Pire, 80% ont été jetés dans la nature (décharges sauvages, pollution des rivières et des océans, etc.). Après plusieurs décennies de consommation effrénée des ressources en matières premières et en énergie pour servir le marché d’une population mondiale considérable, les principes de biodégradabilité, d’économie des ressources et de recyclage deviennent progressivement un réflexe de consommateur.
Il faut également garder à l’esprit que les plastiques ont été conçus pour être résistants à l’environnement, et par nature non biodégradable. A ce titre ils constituent une source de pollution majeure. Les objets abandonnés dans la nature sont tout d’abord une pollution visuelle, puis un risque pour l’ingestion par la faune, et enfin à long terme une pollution insidieuse de l’ensemble de la chaîne alimentaire sous forme de nanoparticules.
Le recyclage permet donc d’éviter directement ces trois formes de pollution. Enfin, rappelons que le plastique est constitué de carbone (pétrole = hydrocarbure), qui sera relâché sous forme de CO2 après l’incinération du plastique en fin de vie. Recycler plutôt que brûler contribuera donc aussi à ralentir le réchauffement climatique.
La première chose qui vient à l’esprit, lorsqu’on on parle de déchets plastiques, ce sont les déchets issus des emballages alimentaires, mais aussi de nombreux emballages utilisés pour les objets domestiques de tous ordres (brosse à dents, bricolage, papeterie, etc.)
Il ne faut pas oublier non plus les déchets produits dans des quantités industrielles, lorsqu’il s’agit par exemple de transport de meubles avec les protections en polystyrène expansé et autres mousses, les filmages de palettes, les rebuts de fabrication d’objets dans la plasturgie, les composants automobiles et autres moyens de transport grands utilisateurs de plastique.
En termes de fabrication initiale, on peut considérer trois grandes familles de plastiques :
Les thermoplastiques, après rebroyage sous forme de granulats (ou compound), peuvent être réutilisés par la filière de la plasturgie, et être ainsi recyclés sous la forme de nouveaux objets en plastique.
Lorsque la refusion n’est pas possible, dans le cas des thermodurcissables par exemple, le rebroyage permet d’obtenir un matériau inerte, qui peut servir de charge de remplissage pour des tapis de sport, du revêtement routier, dans le bâtiment, etc. Le recyclage dans ce cas permet de conserver le matériau, d’éviter sa dispersion, et de ne pas libérer le CO2 par incinération.
Enfin, dans le cas où le rebroyage n’est pas possible (films plastiques, plastiques souillés, matériaux composites contenant du plastique), le dernier recours reste l’incinération pour la récupération d’énergie. Dans certains cas où les plastiques présentent un risque de toxicité lors de leur combustion (dégagement de dioxine par exemple), les filières de stockage ou de traitement des DIS (déchets industriels spéciaux) sont mises en œuvre.
Les élastomères peuvent être traités par pyrolyse, pour être réutilisés sous forme d’huiles, de poudre de noir de carbone et bien entendu incinérés avec récupération de la chaleur.
Vous êtes également à votre niveau un acteur de la filière de recyclage déchets plastiques. Adoptez donc les réflexions suivantes par rapport à votre utilisations des matières plastiques :